Archives de catégorie : novembre 2013-2014

Vérité

« Sur le chemin vers la liberté

Elle croyait te posséder.

Amnésie de toute mémoire

Endormie au sein de l’arbre à Myrrhe.

 

Soudain rugit le Lion

Le vent chargé de son haleine

Fait monter en elle un sourire de provocation

Ignorant sa douleur, caresse sa peine.

 

Une lumière d’un vert profond

Plonge dans son regard, attrape son âme

Saisie d’effroi elle se lève

Avance au point culminant où le jaune et le bleu se sépare.

 

Une lumière si blanche en son centre l’aveugle

Tout devient noir dans sa chute infinie aspirée par l’appel

Sans armes dans la gueule du lion

Elle croit mourir inondée par ses larmes.

 

Sensible à son cœur au centre de sa solitude

Peur d’être oubliée, n’être rien aux yeux des âmes

Elle voit rugir en elle comme un feu rayonnant

Impuissante, seule, elle serre les poings.

 

Une lutte sans merci, pense ses blessures

Dans un dernier uppercut terrasse le lion

Qui dans son dernier souffle pointe de sa griffe

La source d’Amour ouverte à toutes les créations. »

HISTOIRE, histoire

Il était une fois, en Allemagne, presque cinq ans après la fin de cette guerre, qui avait laissée ce pays et les êtres qui y vivaient en ruines , un champs de destruction et désolation, blessés et abimés, dans un tel chaos, qu’il fallait bien ces 5 années pour commencer à guérir ,qu’il fallait dans cette famille ,mobiliser toute la créativité et le courage, pour faire naître un nouvel élan, raviver la flamme,stimuler l’envie de continuer, de restaurer , reconstruire les corps et les âmes.

Cette famille, c’était le père, Aloïs, rentré telle une épave, à la fin de la guerre, du front russe, d’où il est revenu à pied en fuyant , en marchant la nuit et dormant le jour, enterré dans les forêts, un fantôme squelettique ,que sa femme et ses enfants n’ont pas reconnu quand il a franchi le seuil , avec dans ses poches colère, peur, ressentiment, jalousie et violence.

La mère , Maria Magdalena, nommée Leni, qui a élevée seule pendant la guerre , avec l’aide de sa belle-mère, les quatre enfants, cette mère qui a continuée l’activité du père dans l’atelier de corderie pour survivre.Elle a échangée les cordes et ficelles dans les fermes contre de la farine , lait beurre, et légumes ,elle a su , quand l’argent ne valait plus rien, en tout cas quand on ne pouvait plus obtenir de la nourriture avec l’argent, lever l’hypothèque qui pesait sur la maison et des terrains.

Cette mère , Leni, qui vivait avec ses quatre enfants et sa belle-mère en harmonie jusqu’au jour ou le mari, Alois est rentrée de la guerre.

Les quatre enfants , trois garçons et une fille entre six et onze ans que le père n’a pas vu grandir, et qui se sont serrés vers la mère pour se protéger contre l’intrus, car il était un étranger pour eux.

A partir du retour du père et dans les quatre années qui ont suivie, en même temps que le pays se  reconstruisait , guérissait, telle une petite plante fripé et fragile , mais si vivace, les enfants grandissaient, le père et la mère s’apprivoisaient, guérissaient lentement , avec beaucoup de rechutes, irritations,et la colère du père qui restait sous-jacente du à son impuissance dans le domaine très privé de son couple.

Le pays allait aussi de mieux en mieux , il y eut le « miracle économique, Wirtschaftswunder, qui commença à partir de la réforme monétaire, en 1948, le plan Marshall  ,l’Excellence industrielle et l’Économie Sociale du Marché, instauré par Ludwig Erhard, ministre de l’économie sous le chancelier Conrad Adenauer.

C’est dans ce climat d’essor vers une guérison, la réussite et l’aisance qu’arriva un autre petit miracle, c’est la venue d’un cinquième enfant. Conçu le 21. juin 1949 , trois jours avant la nouvelle lune par une chaude nuit d’été , cet enfant comblait de joie le père Alois, il retrouva sa confiance en lui, enfin il allait voir grandir un de ses enfants, et de surcroit c’était une fille.

La mère, Leni était moins enthousiaste, le plus jeune des enfants, Peter, avait onze ans et elle croyait avoir fini avec les bébés.

L’enfant vint au monde le 21 mars1950 à 21 heures à la maison,Leni était assisté pour accoucher par sa propre sœur.  Gretel, qui était sage-femme.Ils nommèrent l’enfant Gertrud Helene , en l’honneur de la sœur du père qui était nonne.

Le père, fou de joie appelait sa fille Trésor du cœur. L enfant  était au centre de toutes les attentions, bien que d’une nature rêveuse et solitaire ,son premier mot prononcé à 1 an fut « Bode »ce qui signifie «  » par terre », car elle en avait assez d’être porté sur les bras.

Le père allait de mieux en mieux, à l’image du pays et de son entreprise , il trouvait le temps de faire partie d’une troupe de théâtre, il chantait de l’opérette, jouait de la mandoline, toute la famille chantait beaucoup et chacun jouait d’un instrument. ( Bei mir da bist du scheen/ Moskauer Nächte )

Dans ce climat protecteur l’enfant grandissait au fil des saisons goutées et savourées, les années s’égrainaient.Quand elle avait six ans un autre miracle se produisit : la naissance d’un sixième enfant, une petite fille , une sœur, Andrea.Maintenant ce fut elle le centre de toutes les attentions, un petit ange doux et blond. Gertrud aussi était fascinée, bien qu’elle ressentit de la jalousie. elle se sentait un peu hors jeu car les grands frères et sœur avaient des amoureux et amoureuses et la petite sœur était un bébé avec qui elle ne pouvait pas encore partager grand chose.

Gertrud décida de rejoindre le camps des grands et onze ans après elle quitta cette famille, heureuse et curieuse de tout ce que la vie pouvait révéler.

 

 

Conversation

Nez à nez, yeux dans les yeux, je Me vois, moi et Elle, moi dans Elle, Elle c’est-à-dire moi sans voile, sans masque, nue comme un ver, dépouillée de tout artifice, elle s’appelle Conscience et d’habitude elle m’habite, elle m’épouse, elle squatte jusqu’à la moindre cellule de mon corps sans jamais payer aucun loyer, bien au contraire c’est plutôt moi qui paye et parfois ça coûte très cher ! Mais il faut bien le reconnaître, moi sans Elle, je ne serai pas grand chose, une marionnette, un robot, un petit soldat !!

Que s’est-il passé ??? Une injonction venu d’ailleurs du genre : « Sors de ce corps » et la voilà plantée devant moi, imperturbable, même pas culpabilisante ou complaisante, simplement là.

Miroir, miroir, suis-je belle ? Un furtif coup d’oeil me suffit pour saisir l’imposture. « Bas les masques », semble-t-Elle me dire ! J’ai peur…et plus que tout j’ai honte ! Honte de cet être un peu caméléon, anguille, autruche… j’aurais tant voulu être à la hauteur du défi mais je n’avais pas les clés, du moins au début, par la suite l’audace m’a tenu lieu de courage et moi comme les autres se sont laissé berner par mon petit côté soi-disant aventurier.

Je baisse la tête, la honte et la peur m’écrasent, je n’ose me (La) regarder, tétanisée !

« Que crains-tu ? » la question surgit avant même que je ne la pense. Je ne sais pas vraiment. D’être montrée du doigt par tous ceux et celles à qui j’ai joué des mauvais tours, offensé, dénigré, méprisé, lâché, déçu, maltraité…et de ne pas survivre à cette honte.

Qui te demande de survivre ? Contente-toi de vivre et qu’est-ce que vivre sinon dire « oui » à la Vie. Facile à dire, ce n’est pas faute d’essayer et d’y arriver même parfois mais il y a toutes ces horreurs que je n’ai pas commise certes mais que j’aurais pu commettre si je vivais dans un de ces pays en guerre. Je ne suis pas suffisamment « inconsciente » pour me penser vertueuse et l’absence de courage est à mes yeux impardonnable, indigne de la vie qui me fut confiée, un bien aussi précieux jeté en pâture ici et là, sans discernement !

Eh bien justement, puisque la vie est selon toi distribuée de façon aussi légère, sans critères de mérite et sans obligation de résultat, qu’as-tu à te flageller ainsi ? Cesse de te comparer, de te dénigrer, de te restreindre, et surtout : de te prendre au sérieux, ! Tu dis souvent que la vie est une vaste pièce de théâtre, eh bien vas-y, prends ton pied, prends des risques, jette-toi corps et âme sur la scène, qu’est-ce qui t’en empêche ???

Bonne question ! Je ne sais pas ce qui m’empêche de vivre « légère et court vêtue » , débarrassée de tous ces oripeaux si ce n’est les petites peurs qui cachent la plus grande, celle de mourir ! Je rêve de déposer les armes : plus besoin de se cacher, de lutter, de se compromettre, de faire « comme si », quel soulagement ! Je rêve d’être authentique, d’assumer ma part d’ombre et de lumière, je rêve d’être inspirée, généreuse, amoureuse, je rêve de me lever le matin pleine d’élan et de curiosité pour mes compères de vie, sereine et intranquille. Mort au confort !

Bravo, beau programme ! Je te soutiens à 100%. Et un conseil de sage  : avance à petits pas, c’est plus sûr !

Plus que tes encouragements, j’aurais besoin d’élan, de désir, de joie, ne peux-tu pas me faire une piqûre de cette potion magique ?

Une piqûre certainement pas mais je peux faire autre chose pour toi

Ah oui, quoi ?

T’inspirer !

 

 

 

le soleil m’a parlé

Ma lignée maternelle aime le soleil !  Ma Mère est fidèle à cette tradition   ! il a été son amant depuis l'enfance ! Il est celui qui l'a comblé.  Je l'aime aussi avec ,  au fil des années , un amour moins passionnel ! plus raisonné.

Il n’est pas le seul que je chérisse.

Néanmoins cet astre compte beaucoup  dans mon paysage intérieur. Quand le soleil est là  , je me sens en symbiose avec son rayonnement ,sa chaleur.

Les soucis sont éclipsés , grâce à  cette joie simple d’un  cadeau sans prix ! Il créé en moi un sourire immédiat qui surgit de mes profondeurs .

Cette carte  de bienveillance  m’a parlé.

J’ aime la bienveillance  de ce soleil, Il occupe une place à la hauteur de ce qu ‘il est ! l’astre de vie .  .

La pluie des gouttes colorées  m’a parlé

Ces gouttes qui irradient du soleil  et tombent , sur les deux enfants nus ont tout de suite pris sens . Depuis quelques années  j’ai reçu beaucoup d’enseignements  précieux .Ces enseignements reçus et les gouttes  de ce soleil.sont de la même nature. J’essaie de retransmettre ce que j’ai reçu . C’est le cercle de la vie . je reçois , je donne.

La candeur de l’enfance m’a parlé

La nudité des enfants m’évoque un  retour à ma candeur enfantine , dont il me semble avoir été coupée enfant . Elle est là , elle resurgit à travers mon humour , ma créativité de femme mûre.

Cette nudité enfantine évoque mon combat intérieur avec l’image paternelle qui encore à ce jour me fait agir parfois comme un enfant ; en sujet dominé et non en acteur de ma vie.

Le mur soleil m’a parlé

Le mur évoque une construction difficile et  non aboutie   de mon MOI . Mettre enfin en place ce que je suis, ce pour quoi je suis faite ! Les gouttes du soleil tombent également sur ce mur ! Il ne tient qu’à moi de créer ma vie. C’est un mur jaune soleil ! L’Astre de la Vie  !

Rencontre avec le Moi-Lion

Au beau milieu d’une clairière…

Le lion: Qui es-tu qui oses perturber mon séjour?

Daniel: Moi!

Le lion: Impossible! C’est moi qui suis moi!

Daniel: Alors…ravi de me rencontrer!

Le lion: Cesse ces mots, qui n’ont pas de sens! N’as-tu pas peur que je te dévore?

Daniel: Tu m’as déjà dévoré bien des fois! Tu me mâches encore, on dirait.

Le lion: Pauvre fou, qui vient me défier en ma clairière!

Daniel: Il faut être fou…ou sage, pour se défier soi-même. Mais je ne me battrai pas en plein jour, j’aurais trop l’avantage. Conduis-moi dans ta tanière et je te livrerai combat.

Le lion: Hahaha! L’avantage? Sur moi? Dans ma tanière? Soit, suis-moi!

Ils descendirent dans la tanière et le Lion se retourna sur Daniel, toutes griffes sorties, rugissant d’arrogance et d’orgueil. Mais il n’eut pas le temps de comprendre quoique ce soit. Daniel profita de la surprise et de la pénombre pour sauter dans la gueule du Lion. Il évita de justesse les crocs immenses du félin géant et s’engouffra dans sa trachée. Il se retourna avec difficulté. Il sentit battre le cœur du lion sous la plante de ses pieds: c’était chaud et puissant.  Le lion essaya de le régurgiter, crachant, sifflant, soufflant, miaulant, mais rien ne put déloger Daniel, qui entendait la voix du Lion de l’intérieur désormais.

Le lion: Traître! Fripon! C’est Hermès qui t’envoie? Sors de là! Quitte mon corps!

Daniel: Je ne crois pas, non.J’y suis bien au chaud. Tu m’es une deuxième peau bien agréable et fort utile. De plus, écoute bien ceci: il suffit que je me mette en boule, tout recroquevillé, fermé sur moi-même, pour que tu étouffes. Mais si je me tiens bien droit et souple, alors l’air peut passer sans gêne. Et maintenant obéis-moi, car c’est moi qui te parle!

Le lion, subjugué: Si c’est moi qui me parle…alors tout va bien. Ai-je rêvé? N’y avait-il pas là un tout petit humain qui osait me défier?

Daniel: Peut-être était-ce un rêve, peut-être pas…Mais assez bavassé, sortons de cette tanière car l’aventure nous attend!

Les chroniques passées racontent l’histoire d’un autre Daniel qui, dans une fosse, eut maille à partir avec un autre lion. Pourtant le lion fut subjugué de même, mais c’est une autre histoire…

[Consignes d’écriture] Créations narratives de novembre

PenduVoici les consignes d’écriture vous invitant à de belles créations narratives, fortes, originales et néméennes

1- Vous arrivez dans la clairière de la conscience, vous vous rencontrez les yeux dans les yeux, décrivez ce qui se passe

2- Vous avez tiré une carte du tarot, puis vous avez choisi d’être une carte, faites dialoguer les cartes entre elles ou faites parler leur énergie en résonance de « vous » aujourd’hui. Si vous avez eu tendance à « exclure » la carte tirée, intéressez-vous de près à celle-ci, elle a un important message à vous délivrer, questionnez-la et écrivez.

3- Comme le pendu entre ses deux lignées, décrivez les circonstances de votre naissance en vous documentant sur l’époque de votre naissance, la grande histoire, et celle de la vie de vos parents au moment de votre conception et naissance. parlez à la troisième personne, en parlant d’eux et de vous, comme si vous décriviez une famille vivant à une époque. Retrouvez des faits marquants, des chansons, des ambiances.

4 – Si le mois dernier vous aviez commencé la naissance d’une qualité, vous pouvez intégrer la suite en imaginant la rencontre de cette qualité avec le lion de Némée que vous pouvez nommer autrement.

Ces consignes peuvent être toutes inspirantes ou vous pouvez choisir l’une d’elles, la faire une fois ou la refaire plusieurs fois. Les formes sont libres, textes en prose, poésie, dialogue, lettre etc

Je vous souhaite de belles rencontres avec votre histoire et celles de tous. Mieux nous connaître nous aide à mieux comprendre les autres, à les regarder différemment, à être dans la bienveillance et la connexion d’âme. Wangmo