je suis une femme fontaine

Je suis une femme fontaine .

Je me remplis pour me répandre à nouveau.
Je suis les fleuves d’Héraclès, les torrents impétueux d’Afrique et d’Amérique !
Rires et larmes mêlés.
Mon corps vibre ,
revendique son droit d’exister !

Une pensée sombre traverse mon esprit tourmenté ,
et une marée de larmes au creux de moi jaillit !
Une nécessité hors contrôle m’étreint !
Un sentiment de paix et d’épuisement m’habite après le déluge.
Une renaissance .
Vider un océan interne qui jamais ne s’épuise,
se reforme dès qu’il est asséché.
Je suis Eau !

Je suis les pleurs de celle qui n’a pas su s’imposer,
a courbé l’échine.
Ombre trop sage , transparente
Engluée dans une dévalorisation en majuscules.

Je suis les pleurs de celle qui agonise au fonds d’un corps inhabité.
Petite, la révolte a grondé quelques fois puis s’est tue
La petite fille est devenue atone pour des décennies.

Pleurs versés à je ne sais quels Dieux ?
Offrande d’une pureté limpide
Fragilité humaine d’une nudité absolue.

Quelles sont ces exigences divines ?
Cette soif éternelle de larmes humaines.

Une réflexion sur « je suis une femme fontaine »

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