Archives mensuelles : avril 2014

Liberté

Enfin libre, le champ des possibles ouvert à 360°, je ne vois même plus la porte d’entrée, peut-être il n’y en a pas.Dans le corps  je ressens monter de joyeuses et pétillantes bulles jaunes et roses, translucides, Champagne sans ivresse,elles ondulent en une danse légère le long de la colonne vertébrale et gagnent les pieds les mains, les yeux, sortent au dessus de la tête et doucement par toutes les pores de la peau.Je me dissous en moi-même et dans l’environnement.-Et là, je vois les autres.-De nouvelles séries de bulles se forment à l’infinie qui stimulent une envie de les rencontrer de jouer, de voir de quoi ils sont fait, et ce que nous pourrions faire ensemble.

Dans le tout possible un dessein coloré se forme et se déforme au dessus de nos têtes et à mesure que j’avance vers le groupe des cinq personnes, change encore et tend même des antennes vers eux.

Maintenant je prends contact avec chacune des personnes par les yeux, et je vois qu’elles sont limitées par des grilles qu’elles se sont elles-mêmes posées.L’une dit  » oui » , l’autre « non » ,une autre « oui et non » ,la quatrième  » ni oui ni non » et la cinquième est perplexe.

Je les vois figées, tristes et rigides, et mon excitation se calme d’un coup.

Un vide se crée, un manque de sens apparait.-

Une direction se précise quand , aimanté par la personne qui a le poids du choix , je me mets à son service et lui communique la force de l’électron libre pour transformer le poids du choix en joie du choix.

nettoyage de printemps

Elle retrousse les manches.Cela aide à la réflexion et donne le ton : action .

Balayer, aspirer , déplacer ,nettoyer , frotter, gratter ,aérer, démonter ,arracher , poncer, souffler, racler ,lisser, laver, rincer, sécher, restaurer, trier, détruire , sauver.

Jusqu’où va-t-elle pousser le bouchon…Elle sait que  le plan d’action risque d’instant en instant d’être chamboulé par un facteur imprévue ,et qu’il y aura une phase  » chaos » .A l’aise dans l’action,saura-t-elle rebondir avec créativité ?

Elle goute d’avance l’instant vide et pur , lumineux, la parenthèse , l’ entre deux ,quand tout est propre et net , la pause avant de nouvelles actions, qui concernent le réaménagement de l’espace…la nouvelle inspiration.

.Cela lui donne des ailes , et telle la sorcière , elle attrape le balai.

 

 

Danielle Renée Gabrielle

Dans la fosse aux lions, Dan nie Elle !

A Samarcande

Un tombeau te rappelle

Qu’elle tu nies,

Et que Lui tu fuis.

Ni Lui, nie elle

Rien qui ne luit

Au coeur de ta nuit.

Traversée du désert

Face contre terre

Corps éphémère

Coeur en enfer

Âme délitée

Esprit dépité

Cruelle dualité

Monter, descendre

Vibrer, sombrer,

Aimer, haïr…

Tout est vain

Rien n’est vrai

Tu crois, tu doutes

Et puis tu meurs !

Assis en tailleur

L’ange annonciateur

Dénonce l’imposteur

Fin de ce temps-là

Temps circulaire

Temps, circulez !

Temps perdu, tant pis !

Tu peux si tu le veux

Renaître, Gabrielle,

Mettre des elles à ton ange

Des ailes à ton manque

Pactiser avec la bête

Qui tombe…

Du plomb dans l’aile

Du plomb sans Elle.

Dans la fosse aux lions, Dan y Gab rient d’elles !

Essicran

Après le retour rude sur ce je

jetée à terre et tuée

par une étude pas prude de druide

j’ai erré d’heure en heure

dans la rue sans regret

pour trouver avec rigueur

la chère porte qui fait entrer l’air

et ouvre l’espace

du tu et du tout.

je suis une femme fontaine

Je suis une femme fontaine .

Je me remplis pour me répandre à nouveau.
Je suis les fleuves d’Héraclès, les torrents impétueux d’Afrique et d’Amérique !
Rires et larmes mêlés.
Mon corps vibre ,
revendique son droit d’exister !

Une pensée sombre traverse mon esprit tourmenté ,
et une marée de larmes au creux de moi jaillit !
Une nécessité hors contrôle m’étreint !
Un sentiment de paix et d’épuisement m’habite après le déluge.
Une renaissance .
Vider un océan interne qui jamais ne s’épuise,
se reforme dès qu’il est asséché.
Je suis Eau !

Je suis les pleurs de celle qui n’a pas su s’imposer,
a courbé l’échine.
Ombre trop sage , transparente
Engluée dans une dévalorisation en majuscules.

Je suis les pleurs de celle qui agonise au fonds d’un corps inhabité.
Petite, la révolte a grondé quelques fois puis s’est tue
La petite fille est devenue atone pour des décennies.

Pleurs versés à je ne sais quels Dieux ?
Offrande d’une pureté limpide
Fragilité humaine d’une nudité absolue.

Quelles sont ces exigences divines ?
Cette soif éternelle de larmes humaines.