Archives mensuelles : novembre 2013

le soleil m’a parlé

Ma lignée maternelle aime le soleil !  Ma Mère est fidèle à cette tradition   ! il a été son amant depuis l'enfance ! Il est celui qui l'a comblé.  Je l'aime aussi avec ,  au fil des années , un amour moins passionnel ! plus raisonné.

Il n’est pas le seul que je chérisse.

Néanmoins cet astre compte beaucoup  dans mon paysage intérieur. Quand le soleil est là  , je me sens en symbiose avec son rayonnement ,sa chaleur.

Les soucis sont éclipsés , grâce à  cette joie simple d’un  cadeau sans prix ! Il créé en moi un sourire immédiat qui surgit de mes profondeurs .

Cette carte  de bienveillance  m’a parlé.

J’ aime la bienveillance  de ce soleil, Il occupe une place à la hauteur de ce qu ‘il est ! l’astre de vie .  .

La pluie des gouttes colorées  m’a parlé

Ces gouttes qui irradient du soleil  et tombent , sur les deux enfants nus ont tout de suite pris sens . Depuis quelques années  j’ai reçu beaucoup d’enseignements  précieux .Ces enseignements reçus et les gouttes  de ce soleil.sont de la même nature. J’essaie de retransmettre ce que j’ai reçu . C’est le cercle de la vie . je reçois , je donne.

La candeur de l’enfance m’a parlé

La nudité des enfants m’évoque un  retour à ma candeur enfantine , dont il me semble avoir été coupée enfant . Elle est là , elle resurgit à travers mon humour , ma créativité de femme mûre.

Cette nudité enfantine évoque mon combat intérieur avec l’image paternelle qui encore à ce jour me fait agir parfois comme un enfant ; en sujet dominé et non en acteur de ma vie.

Le mur soleil m’a parlé

Le mur évoque une construction difficile et  non aboutie   de mon MOI . Mettre enfin en place ce que je suis, ce pour quoi je suis faite ! Les gouttes du soleil tombent également sur ce mur ! Il ne tient qu’à moi de créer ma vie. C’est un mur jaune soleil ! L’Astre de la Vie  !

Rencontre avec le Moi-Lion

Au beau milieu d’une clairière…

Le lion: Qui es-tu qui oses perturber mon séjour?

Daniel: Moi!

Le lion: Impossible! C’est moi qui suis moi!

Daniel: Alors…ravi de me rencontrer!

Le lion: Cesse ces mots, qui n’ont pas de sens! N’as-tu pas peur que je te dévore?

Daniel: Tu m’as déjà dévoré bien des fois! Tu me mâches encore, on dirait.

Le lion: Pauvre fou, qui vient me défier en ma clairière!

Daniel: Il faut être fou…ou sage, pour se défier soi-même. Mais je ne me battrai pas en plein jour, j’aurais trop l’avantage. Conduis-moi dans ta tanière et je te livrerai combat.

Le lion: Hahaha! L’avantage? Sur moi? Dans ma tanière? Soit, suis-moi!

Ils descendirent dans la tanière et le Lion se retourna sur Daniel, toutes griffes sorties, rugissant d’arrogance et d’orgueil. Mais il n’eut pas le temps de comprendre quoique ce soit. Daniel profita de la surprise et de la pénombre pour sauter dans la gueule du Lion. Il évita de justesse les crocs immenses du félin géant et s’engouffra dans sa trachée. Il se retourna avec difficulté. Il sentit battre le cœur du lion sous la plante de ses pieds: c’était chaud et puissant.  Le lion essaya de le régurgiter, crachant, sifflant, soufflant, miaulant, mais rien ne put déloger Daniel, qui entendait la voix du Lion de l’intérieur désormais.

Le lion: Traître! Fripon! C’est Hermès qui t’envoie? Sors de là! Quitte mon corps!

Daniel: Je ne crois pas, non.J’y suis bien au chaud. Tu m’es une deuxième peau bien agréable et fort utile. De plus, écoute bien ceci: il suffit que je me mette en boule, tout recroquevillé, fermé sur moi-même, pour que tu étouffes. Mais si je me tiens bien droit et souple, alors l’air peut passer sans gêne. Et maintenant obéis-moi, car c’est moi qui te parle!

Le lion, subjugué: Si c’est moi qui me parle…alors tout va bien. Ai-je rêvé? N’y avait-il pas là un tout petit humain qui osait me défier?

Daniel: Peut-être était-ce un rêve, peut-être pas…Mais assez bavassé, sortons de cette tanière car l’aventure nous attend!

Les chroniques passées racontent l’histoire d’un autre Daniel qui, dans une fosse, eut maille à partir avec un autre lion. Pourtant le lion fut subjugué de même, mais c’est une autre histoire…

Marais, mère ou marâtre?

L’eau, l’eau des marais!

Immobile, fétide, obscure. Langues végétales, bras et doigts de bois, trempent dans cette soupe immonde. Des créatures effrayantes, gluantes, ont choisi ce lieu et le hantent. Les gros mangent les petits et les petits mangent les gros. Ici la peur habite tout. Les corps des proies et prédateurs, animés, inanimés, finissent dans la même vase nauséabonde. Le marais digère, rote et flatule. Lentement, longuement, inexorablement. Ogresse avide, jamais repue.

Assis en tailleur, je descends dans ces profondeurs humides et froides. La peur m’envahit et je l’accueille d’un sourire car je la connais bien. J’active mes branchies imaginaires. Ne faire aucun mouvement. descendre, descendre dans l’eau des marais. Respirer, respirer. Mes fesses se posent et s’enfoncent dans les sédiments qui se diffusent autour de moi. J’ose ouvrir les yeux. Tout est verdâtre, mêlé de marron, je ne distingue rien. Mes branchies filtrent les matières: os décomposés, chairs pourrissantes, filaments organiques. Je siège parmi la multitude des cadavres. Ne faire aucun mouvement, respirer, respirer.

Peu à peu le nuage malsain se dissipe. ma vision s’éclaircit. Ne faire aucun mouvement, respirer, respirer.Les matières ont précipité, le calme s’installe autour de moi. Quel univers s’ouvre à mes yeux! Dans cette eau immobile, tout n’est que mouvement. Partout des bulles claires et limpides rejoignent la surface. Un serpent se fraie un passage dans une forêt d’algues. Des sangsues jouent à colin-maillard. Une moule d’eau douce baille aux corneilles.

Ici se prépare, ici se cuisine la fécondité du monde. Ici se trouve le refuge de nos expériences, qui à la queue-leu-leu, viennent se faire digérer, enrichir la vase de nos dépôts intérieurs. Ici prennent racine les nénuphars et les lotus qui illuminent l’espace de la surface. Ici naissent les bourgeons des paradis. Ici je n’ai plus peur d’aller promener ma conscience. Au delà des vues, en deçà des vues, le marais-marâtre se confond avec la mère de tous les êtres. Elle est son reflet le plus profond

Mes mains se joignent devant mon cœur, une source claire y jaillit, riche de nutriments, brillante d’oxygène, drainée par la gratitude. A l’horizon lointain, une cascade se déverse sur la Terre des Humains. Des enfants s’y baignent de rires.

[Consignes d’écriture] Créations narratives de novembre

PenduVoici les consignes d’écriture vous invitant à de belles créations narratives, fortes, originales et néméennes

1- Vous arrivez dans la clairière de la conscience, vous vous rencontrez les yeux dans les yeux, décrivez ce qui se passe

2- Vous avez tiré une carte du tarot, puis vous avez choisi d’être une carte, faites dialoguer les cartes entre elles ou faites parler leur énergie en résonance de « vous » aujourd’hui. Si vous avez eu tendance à « exclure » la carte tirée, intéressez-vous de près à celle-ci, elle a un important message à vous délivrer, questionnez-la et écrivez.

3- Comme le pendu entre ses deux lignées, décrivez les circonstances de votre naissance en vous documentant sur l’époque de votre naissance, la grande histoire, et celle de la vie de vos parents au moment de votre conception et naissance. parlez à la troisième personne, en parlant d’eux et de vous, comme si vous décriviez une famille vivant à une époque. Retrouvez des faits marquants, des chansons, des ambiances.

4 – Si le mois dernier vous aviez commencé la naissance d’une qualité, vous pouvez intégrer la suite en imaginant la rencontre de cette qualité avec le lion de Némée que vous pouvez nommer autrement.

Ces consignes peuvent être toutes inspirantes ou vous pouvez choisir l’une d’elles, la faire une fois ou la refaire plusieurs fois. Les formes sont libres, textes en prose, poésie, dialogue, lettre etc

Je vous souhaite de belles rencontres avec votre histoire et celles de tous. Mieux nous connaître nous aide à mieux comprendre les autres, à les regarder différemment, à être dans la bienveillance et la connexion d’âme. Wangmo

Fugue

Pourquoi me fuis-tu ?

Depuis longtemps je t’aperçois toujours au loin, insaisissable, je t’appelle jusqu’à en perdre la voix et la voie, pourquoi ne viens-tu pas à moi ?

L’audace a pris ta place mais s’épuise et disparaît dès que la tempête menace.

Toi seul peut m’aider à vaincre la peur du vide, ce trou noir béant,  cet infiniment grand que drague la folie

Sans toi, je me perds chaque jour davantage. Légère,  je me laisse porter par le vent, divertir par la course des nuages ou la danse d’un papillon, bercer par des histoires sans fin puis, lasse de ce jour pareil au précédent et au suivant, je me laisse glisser dans les eaux troubles du sommeil…

Or le temps passe et presse, je le sens.

Courage, je te le demande instamment : viens me rejoindre, prends ma main et partons, pas trop loin d’abord puis lorsque j’aurai fait de toi mon allié, mon ami, au bout de l’univers peu m’importe !

Courage, fuguons !