Changer de vision

Stress et croyances

stressNous sommes tous familiarisés avec le mal de dos, le mal d’estomac, la fatigue chronique, la sensation d’avoir le nez dans le guidon quand ce n’est pas la sensation d ‘être perdu ou inadapté ou proche du burn out.
Il y a de nombreuses façons d’envisager le stress. Notre façon de vivre actuelle génère tensions et agitation. De l’agitation suivi parfois d’un effondrement partiel ou total. Il y a peu de place pour l’harmonie intérieure, la vie de l’esprit dans ses profondeurs, la proximité avec soi. Souvent, lorsque nous nous tournons vers un temps pour nous, c’est dans le but de chercher encore à améliorer nos performances ou nos plaisirs. L’esprit est constamment en surchauffe. De fait, nous développons facilement des maladies liées au stress.
Il y a les facteurs de stress extérieurs comprenant des flux d’informations croissant ainsi que des niveaux d’exigence de plus en plus élevés d’adaptation. Nous sommes confrontés quotidiennement à la violence physique et mentale, à la souffrance, que ce soit proche de chez nous ou à travers les informations sur l’état actuel du monde.
Le stress intense englobe aussi tout événement, toute expérience bouleversante : rupture d’une relation, maladie grave, blessure émotionnelle, crise professionnelle, perte d’un être cher ou même notre propre mort. Cela peut être aussi la tension qui entoure des événements tels la grossesse, le départ en retraite ou le début d’une relation amoureuse.
La vie quotidienne est source de stress chronique. Les tensions générées au quotidien sont liées aux obligations courantes : gérer son travail, ses finances, l’éducation des enfants, la santé, les relations. Faire face à l’avenir incertain contribue à entretenir l’anxiété. Croyances du passé et croyances du futur se renvoient la balle, embrouillent l’esprit.

KeepCalmIl y a les facteurs de stress intérieurs dus à nos tendances, à nos structures problématiques et projectives. Notre existence autoréférencée s’associe à un corps et un esprit divisés et dominés par l’aspect rationnel et conceptuel de nos capacités mentales. Peu de place est laissé à l’approche intuitive, symbolique, analogique et spirituelle.

Du point de vue de la psychologie bouddhiste, nous sommes stressés parce qu’essentiellement nous sommes divisés : le corps et l’esprit sont divisés, la relation que nous avons à nous même, aux autres et à la réalité est tronquée.
La croyance en la réalité séparée, solidifiée et permanente est la croyance innée la plus forte. Elle s’enracine dans l’apparence du corps dont nous constatons que celui-ci sépare les individus. Du point de vue de l’enseignement, cette croyance est la base de tous les malentendus sur laquelle s’édifie notre vision de la réalité.

Le stress est fondamentalement toute situation dont nous pensons qu’elle aurait dû être autrement.
Les expériences qui nous agacent comme les choses dont on pense qu’elles ne devraient pas nous arriver, ou le sentiment de perdre notre temps, ou bêtement ne pas trouver ses clés ou rater un repas participent d’un stress sourd et de fond.
Il y a aussi des formes plus subtiles de stress comme l’anticipation de la fin d’une expérience agréable, le fait de se demander si cela va durer, revenir ou de douter que nous le méritions.

Enseignante de la psychologie bouddhiste et thérapeute systémique par les contes et les constellations systémiques. Conceptrice de Racines de la Présence.

2 commentaires

  • Catia

    Après ce week-end riche « Dans les pas du Bouddha aujourd’hui », je me suis dit : l’espace s’ouvre entre la rencontre de la réalité et de mes préférences, sensation fugace de liberté… Tu me remets les clefs de mon étroite geôle et pourtant aussitôt la porte se referme…! Reconnaitre mes croyances me permettra de danser avec elles peut-être, dans une valse effrénée à deux temps le corps tendu entre croyance superficielle et croyance profonde. Une souplesse de l’esprit qui demandera beaucoup d’entrainement !!!
    Merci Wangmo.

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