Changer de vision

Stress et croyance – le point de vue de la psychologie Bouddhiste

Cet article est extrait du livret « Rompre le cercle vicieux du stress – les cinq agrégats » accompagnant la session éponyme des fondamentaux de la psychologie bouddhiste. Ce livret est disponible en téléchargement pour les abonnés au réseau.

Les facteurs de stress extérieurs

Nous sommes tous familiarisés avec le mal de dos, le mal d’estomac, la fatigue chronique, la sensation d’avoir le nez dans le guidon quand ce n’est pas la sensation d ‘être perdu ou inadapté ou proche du burn out.
Il y a plusieurs manières d’envisager le stress. Notre façon de vivre actuelle génère tensions, pressions diverses et agitation, à tel point que cela génère parfois des états d’effondrement partiel ou total. Il y a peu de place pour l’harmonie intérieure, la vie de l’esprit dans ses profondeurs, la proximité avec soi. Souvent, lorsque nous nous tournons vers un temps pour nous, c’est dans le but de chercher encore à améliorer nos performances ou nos plaisirs. L’esprit est constamment en surchauffe. De fait, nous développons facilement des maladies liées au stress.
Il y a les facteurs de stress extérieurs comprenant des flux d’informations croissant ainsi que des niveaux d’exigence de plus en plus élevés d’adaptation. Nous sommes confrontés quotidiennement à la violence physique et mentale, à la souffrance, que ce soit proche de chez nous ou à travers les informations sur l’état actuel du monde.
Le stress intense englobe aussi tout événement, toute expérience bouleversante : rupture d’une relation, maladie grave, blessure émotionnelle, crise professionnelle, perte d’un être cher ou même l’angoisse de notre propre mort. Cela peut venir aussi de la tension qui entoure des événements tels la grossesse, le départ en retraite ou le début d’une relation amoureuse.
La vie quotidienne est source de stress chronique. Les tensions générées au quotidien sont liées aux obligations courantes : gérer son travail, ses finances, l’éducation des enfants, la santé, les relations. Faire face à l’avenir incertain contribue à entretenir l’anxiété. Croyances du passé et croyances du futur se renvoient la balle, embrouillent l’esprit et affectent le corps.

Les facteurs de stress intérieurs

Il y a les facteurs de stress intérieurs dus à nos tendances, à nos structures problématiques et projectives. Notre existence autoréférencée s’associe à un corps et un esprit divisés et dominés par l’aspect rationnel et conceptuel de nos capacités mentales. Peu de place est laissé à l’approche intuitive, symbolique, analogique et spirituelle. Celle-ci en développant l’intelligence émotionnelle contrebalance le dessèchement des états négatifs et dépressifs. En apprenant à se réjouir, la compassion et la gratitude, nous avons des clés pour sortir des enfermements.

Du point de vue de l’enseignement du Bouddha, nous sommes stressés parce qu’essentiellement nous sommes divisés : le corps et l’esprit sont divisés, la relation que nous avons à nous même, aux autres et à la réalité est tronquée.
La croyance en la réalité séparée, solidifiée et permanente est la croyance innée la plus forte. Elle s’enracine dans l’apparence du corps dont nous constatons que celui-ci sépare les individus. Du point de vue de l’enseignement, cette croyance est la base de tous les malentendus sur laquelle s’édifie notre vision de la réalité.

5 agrégats_M

Enseignante de la psychologie bouddhiste et thérapeute systémique par les contes et les constellations systémiques. Conceptrice de Racines de la Présence.

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