Des relations humaines harmonieuses sont-elles possibles ?
Quand le tsunami émotionnel déferle…
Les deux billets précédents (Comment faire face à la rupture ? et Que faire lorsqu’on rumine sur son coussin ?) racontent l’histoire des tsunamis émotionnels, de la difficulté à établir des relations humaines harmonieuses.
Nous entendons beaucoup d’enseignement ou sommes intéressés par des conseils de sagesse quelque soit leur horizon. Nous approuvons des valeurs comme la présence bienveillante, l’ouverture, l’harmonie. Nous sommes d’accord qu’il serait bien de mieux s’aimer soi, les autres, de se comporter différemment que ce que nous faisons jusqu’ici, qu’il est possible de générer moins de souffrance. Pourtant dans les situations délicates, nous restons démunis. La pratique de ces valeurs devient alors un concept abstrait inapplicable.
Aimer les gens en général ou l’humanité dans l’idée est quelque chose de séduisant et finalement de relativement facile. Soutenir des causes humanitaires, faire des dons, ou participer à des associations philanthropiques n’empêche pas dans sa vie privée d’être insensible, instable, indifférent voire cruel.
Eprouver de la compassion pour des individus réels ou même aimer un seul être humain est beaucoup plus difficile et exigeant qu’une simple adhésion, quelle que soit la noblesse de la cause à laquelle nous donnons notre adhésion.
C’est pourquoi, si nous voulons que l’enseignement ne reste pas idéalisé, nous devons pagayer avec nos petites pattes de cygnes sous l’eau pour actualiser le bonheur que nous souhaitons voir advenir dans nos relations humaines.
Nous sommes des êtres de relation, en interrelations. Nous voulons être heureux, rendre heureux les autres. Pour cela nous devons commencer par nous même. Ce qui paradoxalement implique de réaliser que ce dont nous sommes fait, c’est déjà de relations, relations à nos parents, nos ancêtres, au collectif. Nous portons en nous un arbre magique, vivant et présent :
« Dans chacun de vos ancêtres, il y a un Bouddha qui dort : si vous voulez vous éveiller, travaillez à hisser votre arbre généalogique entier au niveau de sa bouddhéité »
Alexandro Jodorowsky
Nous connaître c’est prendre conscience de cela, voir que l’on peut lever les obstacles qui s’opposent au flux de la vie, à travers les destins non accomplis, les fantômes, les branches mortes et pourries de l’arbre. Il faut vouloir régler ces histoires non terminées qui rejouent leurs drames à travers nous, nettoyer l’arbre. Faisant cela pour nous, nous le faisons pour d’autres car nous ne sommes pas séparés à un certain niveau d’existence et de conscience.
Un commentaire
Catia
Merccccciiiii Wangmo ;0))
Cette phrase, entre autres : « …Or entre ces deux extrêmes existent l’interdépendance, l’inter-relation, la co-création possible d’une nouvelle éclosion qui englobe les extrêmes… », est magnifique, elle est comme un remède !! Elle libère notre cœur, comme le fidèle Henry le Ferré, qui a son cœur enserré de trois cercles de fer pour l’empêcher d’éclater de douleur devant son impuissance à voir son roi transformé en grenouille !
Faire ensemble, c’est possible !! Libérer nos chaines !!!
Alors à nos postes de conscience et laissons régner le bon ROI dans toute sa noblesse !!!