Contributions des "racinés",  Ecritures

Dark Vador

« Dor », traduit de l’hébreu cela veut dire = « génération »,
« Midor ledor » = « de génération en génération »,
« Beh’ol dor vador » = « à chaque génération »….

« Le mot dor, qu’on traduit par « génération », signifie en réalité quelque chose d’un peu plus complexe : c’est, littéralement, l’action de tisser des paniers. L’image est simple et saisissante. Pour tisser un panier, il faut passer un fil ou de la paille entre les lanières bien rangées de la ligne précédente. Un panier se construit toujours de bas en haut. Chaque nouvelle rangée s’accroche à celle qui lui a donné naissance, s’ancre en elle, pour constituer à son tour le support solide de la rangée suivante.

On comprend aisément la métaphore : une génération en hébreu est une rangée d’un panier. Elle s’attache à la force de la précédente et anticipe la consolidation de la suivante.

Dans nos familles, comme dans nos ateliers de tissage, une simple rangée arrachée ou fragilisée met en danger tout l’édifice et peut détricoter l’ouvrage entier, de haut en bas ou de bas en haut. »

Extrait du livre « Vivre avec nos morts », p.74, de Delphine Horvilleur, auteure/Rabbin du Judaïsme en Mouvement.

Mise à part l’invitation à jouer avec les syllabes ;0) à la lecture du livre « Vivre avec nos morts » de cette rabbin (ou rabbine ??), j’ai été saisie par la résonance avec tout le travail que nous faisons lors des constellations de reliaison, entre autres. Cela me fait sentir l’immense richesse issue de l’enseignement que nous recevons de toi Wangmo. J’ai envie de crier oh combien ce chemin de guérison me (nous) place dans une ouverture totale au monde, au point de me (nous) sentir aussi juive(f) qu’une catholique protestant le bouddhisme Ah Ah Ah Ah !!!! C’est fort non ?!.

« Nous ne sommes pas séparés », prend ici tout son sens sur le thème de la mort, du lien que nous gardons ou pas, avec nos morts, me (nous) fait sentir pleinement vivante et totalement AVEC, sans jugement de ceux qui ne sont plus, plutôt que d’être CONTRE, et créer une brèche dans laquelle vient se glisser subrepticement la souffrance. Dans le livre de D. Horvilleur elle parle beaucoup de la transmission intergénérationnelle qui prend souvent la forme du SILENCE pour ceux qui porte la souffrance générée par un enchaînement de catastrophes et de drames dans l’histoire juive, mais aussi de l’énergie puissante et force de vie avec laquelle les descendants tentent de garder plus ou moins consciemment les liens avec leurs morts, leur histoire, très étroitement liée à la grande Histoire bien sûr, malgré ce qui ne peut être dit par les ainés, et tout ça tant bien que mal. Ceci ne m’est pas étranger, du tout.

Je voulais témoigner toute ma gratitude et plus encore à toi Wangmo. Remercier toutes celles et ceux qui partagent leur histoire lors de tes ateliers de tissage ;0). Dire oh combien ton enseignement est essentiel, ou du moins nourrit l’essentiel en chacun de nous. Même si comme le dit très justement Gertrud ;0) : « il n’y a pas de salut ! », nous portons parfois de lourds héritages porteurs d’un potentiel de transformation extra-ordinaire, seulement visible depuis la terre de nos ancêtres, riches de toute la permaculture ancestrale, nourrit d’un coeur-esprit n’excluant personne (oui je sais c’est un pléonasme !), assis là tranquillement au coin du feu attisé par la volonté qui se lève dans un seul souffle, pour agir dans une synchronicité faisant pâlir Hermès, et cela en toute responsabilité. En un mot : une boussole qui est loin de perdre le Nord.

Merci Wangmo… puisse ton enseignement ouvrir encore et encore notre belle conscience aux bois dormants.

Katia, avril 2021

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