Le courage, c’est affronter ses peurs.
Avoir la force de les regarder en face,
Et de les laisser vivre ce qu’elles ont à vivre,
Sans que cela nous empêche de vivre ce qu’on a à vivre.

Alors je me demande :
Toutes ces personnes qui font des trompettes tous les soirs à 20h.
Tous ces artistes qui créent et chantent des chansons pour les soignants.
Toute cette célébration pour ceux qui osent y aller la peur au ventre.
Les héros qui bravent leur peur.
N’est ce pas une façon inavouée de dire « J’ai peur » ?

Bien sur il y a aussi la gratitude,
Le rassemblement de l’humanité face à un danger.

Je ressens une gène vis à vis de cela.
Il manque quelque chose.
Oui c’est bien de vouloir encourager.
Mais pour être soignant, il ne faut pas juste du cœur.
Le cœur du courage et le cœur de la bienveillance.

Il faut aussi de la discipline, du discernement, des facultés physiques, intellectuelles, un esprit d’équipe, un sens de la responsabilité, une acuité à toute épreuve pour l’observation clinique, de la mémoire, une capacité d’analyse pour prendre des décisions les plus justes possible etc…
Bref, beaucoup de travail !

Sans parler de l’aspect matériel, stocks et formations…
Il faut aussi que les instructions de confinement soit respectées par tous.
Que les gestes de protection soient appliqués.
Ne pas céder à la panique.
Car il ne faut surtout jamais oublier une chose :
Le travail du soignant ne suffit pas.
Le vrai soignant, c’est le patient lui même.