Lodjong au travail

Chausser ses bottes de sept lieues pour naviguer dans le samsara (le cycle des existences conditionnées) est familier au bodhisattva qui a le courage de mettre en application les valeurs spirituelles auxquelles il accorde de l’importance, quel que soit le domaine concerné.
Ainsi dans l’approche du Mahayana (le grand véhicule), le bodhisattva s’entraîne, entraîne son esprit à rester stable, ouvert et bienveillant en toute situation.
La pratique de «l’entraînement de l’esprit » (d’Atisha) aux deux aspects de la bodhicitta, ultime et relatif n’est pas destiné à rester dans les placards ou sur les étagères du mental affairé. Il s’agit au contraire de l’emmener avec soi partout.
Lodjong, l’entraînement de l’esprit comprend des slogans, maximes ou devises ayant pour but d’exercer la fluidité de l’esprit dans des situations quotidiennes. Évidemment, la complexité des situations nous demandent d’être créatif. Avoir le rappel à l’instant de changer son état d’esprit suppose d’être capable de reconnaître ce qui s’élève en soi et d’opérer un retournement sur place plutôt que de laisser l’esprit aux pouvoirs des mauvaises habitudes mentales qui nous agissent.

En pratiquant les devises de l’entraînement de l’esprit, nous pouvons intégrer aux situations de notre vie quotidienne la sagesse millénaire du Bouddha.
Les enseignements de Lodjong font partie de l’approche du grand véhicule, le Mahayana, pour lequel la réussite et le bonheur d’autrui est la condition de notre propre bonheur et réussite.

Ces devises sont éminemment pratiques et très pertinentes pour répondre aux situations de la vie ordinaire. Nous passons du temps au travail, c’est donc là un terrain privilégié d’exercice de notre attention et compassion.